Le cinéma traditionnel, art à part entière, se transforme à l’ère du streaming. Des géants comme Netflix, Disney+, Amazon Prime Video bouleversent les habitudes de consommation des films. Les salles de cinéma sont de moins en moins fréquentées. Mais comment cette évolution impacte-t-elle l’industrie ? Voici une analyse des changements apportés par le streaming, des nouveaux modèles économiques aux films créés pour les plateformes.
1. Impact des plateformes de streaming sur les salles de cinéma traditionnelles
Les plateformes de vidéos en continu ont un impact direct sur les salles de cinéma, notamment auprès des jeunes. De plus en plus de spectateurs préfèrent regarder des films sur petit écran, depuis leur canapé plutôt que d’acheter un billet. Cette évolution a profondément modifié l’industrie. Les films sont directement diffusés sur les plateformes de streaming, souvent en même temps que leur sortie en salle. La fréquentation des cinémas a baissé, notamment dans les grandes villes.
Les cinémas tentent de résister en proposant des expériences immersives comme l‘IMAX ou des projections en réalité virtuelle. Cependant, les nouveaux modèles de distribution favorisent le confort et la flexibilité des films en streaming.
Chiffres à retenir :
. En 2023, les salles de cinéma ont perdu environ 30% de fréquentation par rapport à 2019.
. Netflix, avec ses 230 millions d’abonnés mondiaux, continue de dominer l’expérience de visionnage à domicile.
2. Évolution des modèles de distribution et de monétisation des films
L’essor du streaming révolutionne le modèle économique du cinéma. Aujourd’hui, les films peuvent être diffusés en streaming directement après leur sortie sur grand écran, voire simultanément. Ce modèle “direct-to-consumer” permet aux plateformes de générer des revenus via des abonnements mensuels ou des paiements à la demande (TVOD), et non plus uniquement grâce aux recettes des salles de cinéma. Il offre des expériences cinématographiques personnalisées à un public mondial. Le secteur fait face à une forte concurrence, mais aussi à de nouvelles opportunités de collaboration pour les producteurs et les réalisateurs, qui adaptent leurs créations à ce nouveau paysage audiovisuel.
Les revenus des films ne se font plus uniquement via les projections en salle, mais aussi par le biais des plateformes de SVOD (comme Netflix, Amazon Prime Video) qui offrent un accès illimité au contenu. Des films comme Mulan ou Black Widow ont été proposés à la location sur Disney+, en parallèle de leur diffusion en salle.
Exemple concret : Mulan (2020) a été proposé en Premier Access sur Disney+. Il permet aux abonnés de le visionner à un coût supplémentaire.
3. Comment les plateformes de streaming influencent le contenu cinématographique
Les plateformes de streaming ne se contentent pas de diffuser des films. Elles influencent aussi leur production. Ces nouvelles créations sont souvent plus courtes, rythmées, et adaptées à une consommation rapide. En plus de la qualité cinématographique, les plateformes mettent l’accent sur des genres plus diversifiés et des histoires audacieuses.
Les cinéastes trouvent dans le streaming une liberté créative que le cinéma traditionnel ne permet pas toujours. Les réalisateurs reconnus, Alfonso Cuarón et Martin Scorsese ont réalisé les films Roma (Netflix) ou The Irishman (Netflix),. Ils montrent que les plateformes peuvent rivaliser avec les grands studios cinématographiques pour produire des œuvres ambitieuses.
Les plateformes de streaming ont permis l’émergence de contenus internationaux. Des séries et films venant d’Asie, d’Amérique Latine et d’Europe, comme Squid Game (Netflix) rencontrent un immense succès mondial.
Exemple marquant : Squid Game (Netflix) est une série coréenne devenue phénomène mondial. Elle montre la capacité des plateformes à attirer un public international avec des productions diversifiées.
L’avenir du cinéma repose sur un équilibre entre le cinéma traditionnel et l’ère numérique. La transformation numérique de l’industrie, tout en apportant une multitude d’options de consommation pour le public, pose également des questions sur la préservation du cinéma comme art.